Située entre Val-d’Or et Mont-Laurier, la réserve faunique La Vérendrye s’étend sur près de 13 000 km2 en de vastes contrées forestières et sauvages. C’est aussi un territoire d’une richesse faunique exceptionnelle pour les amateurs de chasse, de pêche et de plein air. Près de 4000 lacs et rivières serpentent le territoire au grand plaisir des nombreux amateurs de canot-camping qui viennent profiter chaque été de son circuit de près de 2000 kilomètres, un des plus importants réseaux au Québec. De nombreux campings et sites rustiques y sont aussi aménagés, offrant la possibilité d’une paisible retraite en nature.
Malheureusement, ce que la majorité des Québécois retiennent du parc de La Vérendrye, c’est la traversée longue et pénible qu’on doit en faire pour se rendre en Abitibi-Témiscamingue. En effet, cet important segment routier de près de 290 km, principal lien routier entre l’Abitibi et le reste du Québec, est le sujet de nombreuses plaintes depuis des années. On reproche notamment au gouvernement le manque flagrant de services, la désuétude de ses haltes routières et l’absence de réseau cellulaire sur la majorité du trajet. De plus, les communautés algonquines occupant le territoire sont généralement exclues de toute intervention du gouvernement, générant ainsi de multiples conflits. Enfin, malgré les bonnes volontés du gouvernement au niveau de l’électrification des transports, il demeure presque impossible avec les technologies actuelles de faire le trajet en transport électrique, le rendant peu attrayant aux consommateurs de cette région.
La modernisation du réseau routier, amenée par la politique d’électrification des transports, offre ainsi une opportunité exceptionnelle pour non seulement moderniser ces aires de services, mais également pour les transformer en des lieux inclusifs et connectés qui permettront aux visiteurs et aux communautés locales de profiter de l’incroyable richesse du parc, notamment à travers le virage vers le tourisme numérique.